Alain Giron et Gallou

Faire apparaître ce qu’il y a de profond dans le matériau/couleur pour en extraire l’âme même… Michel Queyriaux.

Des froissements de gestes furtifs, répétitifs en rites reconnus; un homme et sa compagne, de trames en lissages, construisent, dans le soir d’un jardin souterrain, des secrets de lumière et d’ombre dérobés aux contrebandiers des étoiles. Un enfant recueillait dans la montagne la poussière d’or des plus sauvages ruisseaux qui lui mordaient les jambes de froid comme une scie. Alain Giron, orpaillleur de la nuit, lissait entre ses doigts la chevelure de l’eau où parfois palpitait sous la lune rousse une poussière d’or. Sa compagne
inspirée tramait au feu du foyer les entrelacs de l’Atlantide. La trace d’une main, à lire sur la terre, sans retenue de sens, répète un message lissé, parfois réduit à l’apparent accident d’une empreinte.

Quelque chose d’un trouble énigmatique sans fin est d’effleurer au moment du plaisir d’un instant d’homme quinze milliards d’années de rugisssements jubilatoires d’une infinie myriade d’étoiles en rut.
Quelle est la vraie nature du bruit de fonds de l’univers? La terre jadis sculptée par les glaciers a toujours été brodée par les fulgurances effilées des comètes et des météorites…

Robert Liris