Vincent Batbedat

DU 6 FÉVRIER 1993 AU 27 MARS 1993

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Catalogue de l’exposition

catalogue_batbedat Catalogue de l’exposition
Prix de vente du catalogue : épuisé

Présentation de l’exposition

Là où se trouve ce qu’ont en commun la rose et le sanctuaire, la coquille et la sonate, là se tient Vincent Batbedat, dans cette densité légère, en cette vacuité plénière. Gérard Barrière.

Il Y a d’abord cette règle d’acier creuse à section carrée: c’est pour Vincent Batbedat la forme élémentaire la plus simple et la plus achevée. Elle est droite, lisse, glacée, sans aspérité inutile, sans expressivité superflue. Elle est là comme une vérité brute et absolue, pour la mesure du monde.

Elle laisse par ses deux extrémités la porte ouverte aux rêves d’espace. Imaginons une telle forme, hors dimensions, flottant dans le rien intersidéral… Aussi incongrue et absurde sans doute que la présence humaine dans la mécanique céleste … Aussi mystérieuse.
L’orthogonalité est à la nature ce que Vincent Batbedat lui-même est au monde qui l’entoure : le monde de ses semblables, le monde animal, végétal et minéral. C’est le cas très particulier de l’angle droit dans le fouillis naturellement inextricable du sens et du
non-sens. C’est le cas très étrange de la rectitude dans l’enchevêtrement des torsions de plus en plus paroxystiques qui font la vie contemporaine.

C’est avec cette rectitude que l’artiste Vincent Batbedat interroge la vie et que, sculpteur, il questionne la forme et la matière.
Ainsi cette façon de vivre à la verticale des étoiles au beau milieu de l’immense horizontalité beauceronne. Ainsi ces sculptures Zyggourats (temples dont on gravit les escaliers pour aller interroger les astres).
Il Y a dans ces escaliers et dans ces combinaisons de plans horizontaux et verticaux, le trajet d’une ascension vers un point de contemplation sereine des choses d’ici-bas.
Le sculpteur a brisé la ligne droite du temps qui passe. Il a agencé les segments ainsi obtenus dans des assemblages d’une rigoureusé logique, où l’espace temps, détourné un instant de sa course au néant, prend conscience de lui même et accède à la raison d’être.

Pierre Souchaud

Quelques oeuvres (cliquez sur les vignettes pour les agrandir)

Vincent Batbedat