Bernard Merle

« Amateur d’influences, Bernard Merle a construit sa peinture de la curiosité qu’il porte sans cesse aux différents courants artistiques, de la peinture italienne à la peinture hollandaise, de l’art abstrait à l’art figuratif. Son parcours atypique lui a permis d’aborder sa création comme une recherche personnelle de son travail, de ses capacités et de sa technique par la superposition de ce qu’il aimait, découvrait. » (Journal du Centre – 11 sept. 2009)

Tôt ou tard des auréoles de salpêtre sanctifieront les figures des fresques, gels et canicules décrypteront couche après couche le travail et la genèse des toiles, pluies et vents poseront sur leur décrépitude des taches de lichen.

Ainsi, le hasard du temps aura soin tour à tour d’effacer et de recouvrir de sa propre écriture les oeuvres palimpsestes. Qu’importe alors s’il lui faut la journée ou dix mille ans: son travail à lui commence avant même un geste d’ébauche et n’aura de cesse que la peinture ne s’écaille et soit poussière.

C’est alors que son âme, étouffée sous les couches, emprisonnée dans le labyrinthe de la trame, pourra s’évader; se poser sur les choses alentour comme la lumière du matin, ou bien couvrir le monde en s’évaporant par la fenêtre.