HENRIJEAN

« Tout d’abord un constat, celui de l’existence de la toile, de la visibilité même de la toile si, et seulement si, son regard en croise un autre ; que ce soit celui d’un spectateur dans une galerie ou d’un autre œil dans une autre scène importe au bout du bout si peu. De cette condition finalement simple naissent l’échange, le dialogue, conversion de conservation en conversation, jusqu’au bouleversement de l’émotion, là, face au tableau…»

Cette pensée d’HENRIJEAN reflète la sincérité avec laquelle il dépose sur ces toiles, ses sentiments et ses réflexions les plus intimes.

J’habite le vide, celui de mon crâne. Je passe mon temps à errer sous cette voûte céleste qu’est ma demeure. La caverne de mon être est là, dans ce vide, ce rien du tout. Et pourtant, la mer, les marées, le vent et le sable remplissent l’univers, où je ne sais si demain sera comme hier, où je ne sais plus si l’extérieur est dedans. Le froid, le gel sont autant de chaleur qui inonde la grotte des sentiments. La confusion s’installe, il vient d’en haut, il est la tête de l’homme, le chemin pour demain, la pensée.
Une vanité,
La beauté,
Une pensée,
Et marcher.