Jean-Marie Fadier – Photographe

Né en 1958 à Paris, Jean-Marie Fadier débute la pratique de la photographie en même temps que celle de la musique au milieu des années 70. Musicien cabretaïre (Joueur de Cabrette; « cornemuse à soufflet» populaire en Auvergne et en Aubrac), il se concentre sur les musiques traditionnelles et anciennes. Ses thèmes de recherches le conduisent vers l’ethnomusicologie, l’acoustique, l’organologie musicale et l’électro-acoustique. Musicien au sein du groupe de musique ancienne et traditionnelles « Le Tourdion » de 1978 à 1982, il accède au titre de Maître sonneur en 1980.

En 1983 il débute sa carrière de photographe professionnel, au cinéma d’abord, assistant opérateur auprès de Renato Berta sur des films de Paul Vechiali, André Téchiné ou Louis Malle, puis opérateur et réalisateur. Il est formé à la tradition argentique, et diplômé de l’école Nationale Louis Lumière en section cinéma-image. L’arrivée du numérique et des nouvelles implications technologiques et éthiques qui en découlent l’amènent à se repositionner.

Dès 1995 il envisage de redéfinir les conventions codificatrices de la photographie (reproductibilité, présence de référent, automaticité, absence de gestuelle). Les argentypes sont le résultat de son abandon définitif de tout appareil de prise de vue au début des années 2000. Son travail prend en compte la complexité de l’homme du XXIè siècle pris au piège de sa propre image.

En 2008, Monique Sicard chercheur au CNRS introduit les argentypes dans le cadre du séminaire Photographie : théorie et pratique « les enjeux du point de vue » à L’EHESS de Paris, elle inscrit et suit Jean-Marie Fadier au programme de recherche quadriennal, (CNRS -ITEM / 2010-2014) dans l’étude qu’elle conduit; Photo-graphie «genèse des arts visuels».

Jean-Marie Fadier vit et travaille à Paris et sur l’Aubrac.